Cristina voyage seule, et n'envisage pas le faire autrement.
Elle a bien raison; le voyage authentique est une entreprise solitaire.
Le voyage en couple ou en groupe, lié par l'amour, ou la seule amitié, est un autre voyage et le passage de frontières n'y est pas nécessaire. Tout au plus, le parcours sert-il d'alibi, de test parfois...Non pas que la découverte en soit absente, mais on reste touriste, pas voyageur.
A un apprenti poète, Rilke recommandait de s'initier, d'abord, à la solitude et le conseil vaut aussi pour le pélerin, spirituel, matériel ou les deux.
Le voyage intérieur reste solitaire, et la route (le déplacement physique) si, elle non plus, n'est pas indispensable, lui est une aide précieuse.
A deux, on ne se voit qu'au travers du regard de l'autre et c'est souvent plus confortable, vision déformée par le prisme de la tendresse, la tolérance, l'indulgence aussi (et lorsque celle-ci disparaît, alors s'achève la croisière sur les eaux du tendre et l'on débarque).
On se soutient également, dans les moments de détresse (et il y en a...) à tout le moins, on partage ses émotions en direct.
Seul, rien de tout cela; le voyage se charge ,à condition bien sûr de garder les yeux ouverts, de dresser sur le chemin des miroirs lucides, sans complaisance. Ce petit homme ridicule, qui mettra souvent des semaines avant de comprendre ce peuple parmi lequel il chemine, fera profil bas devant douaniers et autres autorités policières dans le seul but de poursuivre sa route sans encombre, c'est bien nous. Quand, au détour d'une conversation avec un autre voyageur, il -ce petit homme-ne transformera pas son périple, somme toute fort semblable à beaucoup d'autres, en véritable épopée, essayant de convertir en une gloire toute éphémère les difficultés surmontées et les découvertes faites sur "sa" route, en oubliant que son interlocuteur a, plus que probablement, feuilleté le même guide que lui!
Alors, bien sûr, il y a les rencontres et les surprises du chemin qui rendront son expédition singulière, mais, là, le hasard est seul responsable et nous oblige à l'humilité et au triomphe modeste.
Peut être y a-t-il des routes à parcourir à deux, en respectant le voyage extérieur et, surtout, intérieur de l'autre mais cela demande, quoiqu'il en soit, une "initiation" forcément solitaire.
Voyage: voie ouverte vers la misanthropie pétrie d'orgueil?, rien n'est moins sûr...
J'ai longtemps eu sur mes murs une affiche de cinéma dont j'aimais beaucoup le dessin réalisé par Moebius, mais, plus particulièrement, la phrase qui l'accompagnait: "Ce n'est jamais le même homme qui part et qui revient."
De retour dans la société -celle de ses racines- le voyageur offre à son entourage(au grand dam, quelquefois, de celui ci...), un visage, sinon neuf, du moins plus authentique, et, même en guenilles, et à condition de ne pas se laisser aveugler par l'héroïsme facile et les vanités dérisoires, revient riche de langues, même imparfaitement, apprises, de cultures rencontrées, de traditions découvertes.
Connaissances qui se dilueront sans doute avec le temps, mais l'un de ces enseignements restera, lui, toujours vivace:
Savoir que "c'est possible" et qu'aucun rêve n'est irréalisable...
Ton année de voyage a-t-elle menée tes réflexions jusque là, Cristina?, c'est en tout cas là qu'elle a menée les miennes, et pour ça aussi, Gracias Señorita.
Elle a bien raison; le voyage authentique est une entreprise solitaire.
Le voyage en couple ou en groupe, lié par l'amour, ou la seule amitié, est un autre voyage et le passage de frontières n'y est pas nécessaire. Tout au plus, le parcours sert-il d'alibi, de test parfois...Non pas que la découverte en soit absente, mais on reste touriste, pas voyageur.
A un apprenti poète, Rilke recommandait de s'initier, d'abord, à la solitude et le conseil vaut aussi pour le pélerin, spirituel, matériel ou les deux.
Le voyage intérieur reste solitaire, et la route (le déplacement physique) si, elle non plus, n'est pas indispensable, lui est une aide précieuse.
A deux, on ne se voit qu'au travers du regard de l'autre et c'est souvent plus confortable, vision déformée par le prisme de la tendresse, la tolérance, l'indulgence aussi (et lorsque celle-ci disparaît, alors s'achève la croisière sur les eaux du tendre et l'on débarque).
On se soutient également, dans les moments de détresse (et il y en a...) à tout le moins, on partage ses émotions en direct.
Seul, rien de tout cela; le voyage se charge ,à condition bien sûr de garder les yeux ouverts, de dresser sur le chemin des miroirs lucides, sans complaisance. Ce petit homme ridicule, qui mettra souvent des semaines avant de comprendre ce peuple parmi lequel il chemine, fera profil bas devant douaniers et autres autorités policières dans le seul but de poursuivre sa route sans encombre, c'est bien nous. Quand, au détour d'une conversation avec un autre voyageur, il -ce petit homme-ne transformera pas son périple, somme toute fort semblable à beaucoup d'autres, en véritable épopée, essayant de convertir en une gloire toute éphémère les difficultés surmontées et les découvertes faites sur "sa" route, en oubliant que son interlocuteur a, plus que probablement, feuilleté le même guide que lui!
Alors, bien sûr, il y a les rencontres et les surprises du chemin qui rendront son expédition singulière, mais, là, le hasard est seul responsable et nous oblige à l'humilité et au triomphe modeste.
Peut être y a-t-il des routes à parcourir à deux, en respectant le voyage extérieur et, surtout, intérieur de l'autre mais cela demande, quoiqu'il en soit, une "initiation" forcément solitaire.
Voyage: voie ouverte vers la misanthropie pétrie d'orgueil?, rien n'est moins sûr...
J'ai longtemps eu sur mes murs une affiche de cinéma dont j'aimais beaucoup le dessin réalisé par Moebius, mais, plus particulièrement, la phrase qui l'accompagnait: "Ce n'est jamais le même homme qui part et qui revient."
De retour dans la société -celle de ses racines- le voyageur offre à son entourage(au grand dam, quelquefois, de celui ci...), un visage, sinon neuf, du moins plus authentique, et, même en guenilles, et à condition de ne pas se laisser aveugler par l'héroïsme facile et les vanités dérisoires, revient riche de langues, même imparfaitement, apprises, de cultures rencontrées, de traditions découvertes.
Connaissances qui se dilueront sans doute avec le temps, mais l'un de ces enseignements restera, lui, toujours vivace:
Savoir que "c'est possible" et qu'aucun rêve n'est irréalisable...
Ton année de voyage a-t-elle menée tes réflexions jusque là, Cristina?, c'est en tout cas là qu'elle a menée les miennes, et pour ça aussi, Gracias Señorita.
CATALANA
Cristina viaje sola y no proyecta hacerlo otro.
Tiene toda la razón; el viaje auténtico es una accion solitaria.
El viaje en pareja o en grupo ligados por el amor o la unica amistad es un otro viaje y el paso de fronteras no necesario. A lo más. el recorido sirve de coartada, a veces de test....No es decir que no hay descubierta pero nos quedamos turistas no viajeros.
A un poeta novicio, Rilke recomendaba initiarse, primo, a la soledad y el aconsejo vale también por el pelegrino, espiritual, materialista o ambos.
El viaje interior es todavía solitario, y el camino (el traslado fisico) si tampoco es indispensable, es para el, una ayuda preciosa.
En pareja, nos veamos a través de la mirada del otro y frecuentamente es más cómodo, vista deformada por el prisma de la ternura, la tolerencia, la indulgencia también ( y cuando esta dicha desaperece, entonces se acaba la cruzera en las aguas del "Tierno" y desembarcamos).
Nos sostenemos igual, en los momentos de desamparo (y hay....), por lo menos, compartimos sus emociones en directo.
Solo, nada de todo esto; con la condición de que se gardan abiertos los ojos, el viaje se encarga enderezar espejos lúcidos, sin complacencia. Este hombrecito ridiculo, que frecuentamente tardara semanas antes de entender este pueblo donde anda, bajara la frente delante los aduaneros y otras autoridades policias, esta bien nosotros.
Cuando en una conversación con un otro viajero, el-este hombrecito- no transforma su recorido, al final muy parecido a muchas otros, en una verdadera epopeya, tratando transformar en una vanagloria muy efímera las dificultades superadas y las descubiertas hechas en "su" ruta, olvidando que su interlocutor, probablemente ha hojeado el mismo guia que él !!
Por supuesto, hay los encuentros y las sorpresas del camino que hacen su expedición única, pero la casualidad sola es responsable y nos obliga a la humildad y al triunfo modesto.
Quizá hay caminos que se recoren juntos, respectando el viaje exterior y especialmente, interior del otro , pero, en todas maneras, exige una iniciación forzosamente solitaria.
Viaje: via abierta hasta la misantropia hinchada de orgullo ? No es tan seguro...
Durante mucho tiempo, he tenido en mis paredes un cartel de cine dibujada por Moebius que me gustaba mucho, y más que todo la sentencia que acompañaba el dibujo: " Nunca es el mismo hombre quien se va y vuelve".
De vuelta en la sociedad -aquella de sus raices- el viajero presenta a sus relaciones ( a veces en daño de ellas...)un rostro
sino nuevo, por lo menos más verdadero, más auténtico, y, aun andrajoso, y con tal que no se deja cegar por los vapores del heroismo facíl y las vanidades irrisorias, vuelve rico de idiomas, aun imperfectamente aprendidos, culturas encontradas, tradiciones descubiertas.
Conocimientos que sin duda se mitigaran con el tiempo, pero uno de estas lecciones se quedara, siempre viva:
Saber que "es possible" y que ningún sueño es irrealizable...
¿Tu año de viaje,llevo tus pensamientos hasta aqui, Cristina? En todos casos, es aqui que llevo las mias, y por eso también, Gracias Señorita.
Tiene toda la razón; el viaje auténtico es una accion solitaria.
El viaje en pareja o en grupo ligados por el amor o la unica amistad es un otro viaje y el paso de fronteras no necesario. A lo más. el recorido sirve de coartada, a veces de test....No es decir que no hay descubierta pero nos quedamos turistas no viajeros.
A un poeta novicio, Rilke recomendaba initiarse, primo, a la soledad y el aconsejo vale también por el pelegrino, espiritual, materialista o ambos.
El viaje interior es todavía solitario, y el camino (el traslado fisico) si tampoco es indispensable, es para el, una ayuda preciosa.
En pareja, nos veamos a través de la mirada del otro y frecuentamente es más cómodo, vista deformada por el prisma de la ternura, la tolerencia, la indulgencia también ( y cuando esta dicha desaperece, entonces se acaba la cruzera en las aguas del "Tierno" y desembarcamos).
Nos sostenemos igual, en los momentos de desamparo (y hay....), por lo menos, compartimos sus emociones en directo.
Solo, nada de todo esto; con la condición de que se gardan abiertos los ojos, el viaje se encarga enderezar espejos lúcidos, sin complacencia. Este hombrecito ridiculo, que frecuentamente tardara semanas antes de entender este pueblo donde anda, bajara la frente delante los aduaneros y otras autoridades policias, esta bien nosotros.
Cuando en una conversación con un otro viajero, el-este hombrecito- no transforma su recorido, al final muy parecido a muchas otros, en una verdadera epopeya, tratando transformar en una vanagloria muy efímera las dificultades superadas y las descubiertas hechas en "su" ruta, olvidando que su interlocutor, probablemente ha hojeado el mismo guia que él !!
Por supuesto, hay los encuentros y las sorpresas del camino que hacen su expedición única, pero la casualidad sola es responsable y nos obliga a la humildad y al triunfo modesto.
Quizá hay caminos que se recoren juntos, respectando el viaje exterior y especialmente, interior del otro , pero, en todas maneras, exige una iniciación forzosamente solitaria.
Viaje: via abierta hasta la misantropia hinchada de orgullo ? No es tan seguro...
Durante mucho tiempo, he tenido en mis paredes un cartel de cine dibujada por Moebius que me gustaba mucho, y más que todo la sentencia que acompañaba el dibujo: " Nunca es el mismo hombre quien se va y vuelve".
De vuelta en la sociedad -aquella de sus raices- el viajero presenta a sus relaciones ( a veces en daño de ellas...)un rostro
sino nuevo, por lo menos más verdadero, más auténtico, y, aun andrajoso, y con tal que no se deja cegar por los vapores del heroismo facíl y las vanidades irrisorias, vuelve rico de idiomas, aun imperfectamente aprendidos, culturas encontradas, tradiciones descubiertas.
Conocimientos que sin duda se mitigaran con el tiempo, pero uno de estas lecciones se quedara, siempre viva:
Saber que "es possible" y que ningún sueño es irrealizable...
¿Tu año de viaje,llevo tus pensamientos hasta aqui, Cristina? En todos casos, es aqui que llevo las mias, y por eso también, Gracias Señorita.
2 commentaires:
Très joli - et très juste!
waoooooooooooooooooooooooooooooooooooo :
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