dimanche 31 mai 2009

Valparaiso (Octobre 2008-Mars 2009)

Cette note, j'aurais pu l'appeler: Philippe, Loro, Amaru, Bertrand, Philippe, encore...Emmanuelle, Greg, Christophe, Alejandro ou Francisco....J'aurais pu l'appeler Karem, bien sûr....
Il y a, de par ce monde, quelques noms de villes mythiques, qui jalonnent mon imaginaire, et où j'entre, parfois, avec un refrain sur les lèvres...(au Brésil, beaucoup...). Et d'où je repars déçu (Fortaleaza), ou semi-déçu (Brasilia), tant il est vrai qu'elles appartiennent -ou finissent par appartenir-à l'univers fantasmatique de ceux qui les ont chantées...et qui, au bout du compte, n'est pas le mien.(Navré également,souvent, et comme bien d'autres voyageurs, d'y constater les méfaits du tourisme, mais c'est un autre chapitre....)
Valparaiso entrait, bien sûr, dans cette catégorie. Mais, là, le "risque" était moins grand. Chanson de marins, anonyme par essence, elle n'appartenait à personne, ou plutôt: elle appartenait à tous ceux qui avaient choisi (subi quelquefois...) le grand large...."Il me semble que, la misère, serait moins pénible au soleil...."
À cette très belle "Aznavouriade", j'aurais pu, aussi, coller le nom de Valparaiso......

J'y suis arrivé de nuit, et pour ceux qui connaissent..., contempler toutes ses collines piquetées de lumières comme autant de coeurs palpitants dans l'obscurité, est un réel enchantement. En me penchant à la fenêtre, c'était la baie où des cargos flottaient tranquilles, dans une lumière lunaire bienveillante.
Le matin n'effaçât pas le charme et je parcourais les rues colorées, gravissais les escaliers innombrables, sous le soleil, soumis au regard blasé de quelque chat tapi dans l'ombre, dans les cris des mouettes, et sans fatigue ou presque, tant la vue ("les" vues serait plus juste...) étaient belles et semblaient rendre le mollet plus léger!
LE port, ce port qui survit, et que le canal de Panama n'a pas réussi à tuer totalement (soyez sans crainte!, les promoteurs se chargent d'achever le travail, comme toujours...) était dans toutes les perspectives visuelles et j'allais à la rencontre d'une ville -comme ce fût le cas à Salvador de Bahia- qui, j'en étais presque sûr, ne me décevrait pas...
On la dit dangereuse, et pas uniquement dans les guides. Des Chiliens rencontrés il y a presque trois ans, et plus au sud, m'en avaient déjà brossé un portrait inquiétant....Elle l'est, bien sûr, au même titre que tous les quartiers de ces villes où affleure la misère...Voir cette misère, ou plutôt: la re-connaître, c'est à dire ne pas la mépriser, que ce soit avec dédain ou obséquiosité, est-ce la solution pour ne pas y être agressé?....Ce serait trop "simple", sans doute...La chance du naïf, du "nez au vent" (qui n'ignore pas pour autant où il met le pied...), m'a probablement accompagné, mais en cinq mois, je n'aurais qu'à de très rares occasions, eût un réel sentiment d'insécurité.
Et, quoique l'ayant beaucoup fréquenté, je ne me suis pas cantonné à ce "Cerro Concepción", bulle de tranquillité... apparente; (Pacos-flics-, caméras de surveillance....) et "vitrine" de ce patrimoine de l'humanité, où afflue le touriste (en minibus souvent, dont il ne descend guère) et d'où il repart en prétendant avoir "vu" Valparaiso.
En cinq mois, aurais-je saisi l'âme de Valparaiso?, je ne le crois pas....Et je le crois de moins en moins. Je suis en train de me débarrasser de cette idée, aussi vrai que je n'ai jamais vraiment réussi à saisir l'âme d'une France qui pourtant est la mienne...Quelle prétention, alors, d'imaginer comprendre l'âme d'un peuple dont je maîtrise à grand peine la langue!!
Mais j'aurais rencontré un port pour lequel je suis tombé en amour, rencontré la gentillesse des Chiliens (même si la liste ci-dessus comprend bien des prénoms Français....), rencontré, enfin, un "moi" que je croyais mort, définitivement.
Sur ma route, je passais parfois, devant des tombes qui portaient mon nom....J'en soulevais la pierre, plein d'espoir, et n'y rencontrais que poussière et, peu à peu, l'espoir disparaissait...Et puis il y a eu Valpo, et, sous la dalle, un coeur qui battait, faiblement, sans doute, mais qui battait et qui semblait bien être le mien....
Alors cette note, j'aurais pu l'appeler: Philippe, Loro, Amaru, Bertrand, Philippe, encore...Emmanuelle, Greg, Christophe, Alejandro ou Francisco....J'aurais pu l'appeler Karem, bien sûr....Je préfère la nommer: Valparaiso, et la dédie à ses murs; témoins muets de nos rencontres.


Esta nota, yo habria podido llamarla: Philippe, Loro, Amaru, Bertrand, Philippe, todavía ... Emmanuelle, Greg, Christophe, Alejandro, Francisco... yo habria podido llamarla Karem, por supuesto...
Hay, por este mundo, algunos nombres de ciudades famosas, que marcan mi imaginación, y donde ingreso, a veces con un estribillo en los labios... (en Brasil, muchos...). Y salgo decepcionado (Fortaleaza) o semi-decepcionado (Brasilia), ya que es cierto que pertenecen o, en su caso pertenecen al universo fantástico de los que han cantado... y, en última instancia, no es el mio. (Lo siento, también, a menudo, y como muchos otros pasajeros, para ver los males del turismo, pero eso es otro asunto...)
Valparaíso vino, por supuesto, en esta categoría. Pero aquí, el "riesgo" se ha reducido. Canción de los marinos, por su naturaleza anónima, que pertenecía a nadie, o más bien, que pertenecía a todos los que escogieron (a veces sufren...) la alta mar... "Me parece que la pobreza seria menos dolorosa bajo el sol...".
En esta, muy bonita, canción de Aznavour, también podría agregar el nombre de Valparaíso...

Llegué por la noche, y para los que saben..., todos sus colinas repletas de luces como corazoncitos palpitando en la oscuridad es un verdadero encanto. Inclinandome a la ventana, era la bahía donde los buques de carga flotaban en una luz de luna condescendiente...
La mañana no borro el encanto y yo caminaba en las calles coloridas, subiendo las innumerables escaleras, bajo el sol, en los gritos de las gaviotas, ante los ojos de algunos hastiado gato escondidos en las sombras, y casi sin fatiga tanto la vista (los "puntos de vista sería más exacto"...) eran hermosos y parecían hacer el gémelo más liviano.!
El puerto, este puerto que sobrevive, y que el Canal de Panamá fue hasta ahora incapaz de matar totalmente (no se preocupe, los promotores se van a completar el trabajo, como siempre ...) era en todos los puntos de vista y yo iba a cumplir con la ciudad como en el caso de Salvador de Bahía, que, estaba casi seguro, no me decepcionaría...
Se dice peligroso, no sólo en las guías. Chilenos, hace casi tres años, y más al sur, ya habían pintado de la ciudad, un retrato inquietante... Es, por supuesto, al igual que todos los distritos de las ciudades donde la pobreza es el rubor... ver esta miseria, o más bien la reconocen, es decir, no al desprecio, ya sea con el desprecio o obsequiosidad, esta solución para no ser asaltado?... Eso sería demasiado "simple", sin duda... La posibilidad de ingenuo, la "nariz al viento" (quién siquiera sabe donde pone un pie ...), probablemente me acompañó, pero en cinco meses, sólo tuve en muy raras ocasiones, un verdadero sentimiento de inseguridad.
Y aunque muchos de los que asistieron, no me limito al "Cerro Concepción" burbuja de tranquilidad... aparente (Pacos-policías-, cámaras...) y mostrar este patrimonio de la humanidad, donde los turistas, manadas, (minibús con frecuencia, no hacia abajo) y cuando comienza a funcionar en que afirman haber "visto" Valparaíso.
En cinco meses ¿habría entendido el alma de Valparaíso?, No lo creo... creo que cada vez menos. Estoy tratando de deshacerme de esta idea, también es cierto que nunca he logrado captar realmente el espíritu de una Francia que es la mía... ¡Que pretensión, pues, imaginar el alma de entender de un pueblo que lucho por dominar el idioma!.
Pero me encontré con un puerto para que me caí en el amor, la bondad se reunió chileno (aunque la lista anterior incluye muchos nombres Franceses...), se reunió, finalmente, un "yo" que yo pensaba muerto, definitivamente.
En mi camino, a veces me pasaba delante de tumbas que llevaban mi nombre... me estaba planteando la piedra, lleno de esperanza, y allí se reunieron y el polvo que poco a poco erosionando la esperanza... Y luego en Valpo, y bajo la losa, un latido del corazón, baja, sin duda, pero golpeaba, lo que parecía ser el mio ....
Por lo tanto, la presente nota, yo podría llamarla: Philippe, Loro, Amaru, Bertrand, Philippe, todavía ... Emmanuelle, Greg, Christophe, Alejandro, Francisco .... he llamado Karem, por supuesto .... yo prefiero el nombre: Valparaíso, y la dedico a sus paredes testigos mudos de nuestros encuentros.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Elle est belle cette note,comme les autres d'ailleurs. Mais l'histoire des tombes, et du cœur retrouvé, ça me fait vibrer, forcément...
Bisous

Unknown a dit…

Bravo, je t'envoie bientôt un mail